Escapade entre Normandie et Bretagne


Château de Fougères

Commençons par l’aquarium de Rennes auquel on peut consacrer une demi-journée. J’ai bien aimé la descente sous l’eau dans une sorte de bathyscaphe et caresser les poissons.

Le Mont Saint-Michel, situé en Normandie comme chacun sait, se visitera de préférence en semaine et hors saison. Une navette gratuite peut vous emmener mais la marche est recommandée pour s’en approcher. Inutile de présenter ce site extraordinaire, qu’il faut prendre le temps d’admirer des remparts aux ruelles, des petits jardins cachés à la Merveille. La demeure historique du chevalier Duguesclin vaut également la visite. Une petite promenade sur le sentier du littoral permet de jolis points de vue. Prenez le temps de déguster la célèbre omelette locale. Bref, comptez deux jours.

En complément, rendez vous au scriptorial d’Avranches où vous admirerez de très anciens manuscrits du Mont St Michel.

Je recommande pour l’hébergement la Ferme St Joseph, située sur les polders à Beauvoir. L’accueil est très sympathique et elle est la dernière maison avant le Mont St Michel, on peut donc y aller à pied.

La visite du Château de Fougères est incontournable. On pourra se rendre ensuite en bas des remparts jusqu’à l’église St Sulpice qui abrite la statue de Notre-Dame des Marais. De belles façades médiévales à voir également.

Pour varier les plaisirs, passez quelques heures très agréables au Parc Botanique de Haute Bretagne où vous pourrez même déjeuner dans une ancienne ferme.

Les remparts et la vieille ville de ST Malo feront l’objet d’une journée inoubliable. N’hésitez pas à pousser la porte du Centre Canadien pour une visite virtuelle et très impressionnante des grands espaces.

Et ajoutez vos propres suggestions en commentaires si vous voulez.

En hommage à mon ami Pierre


Pierre,

Quand j’étais petite, tu m’apparaissais comme une sorte de super héros, comme si pour toi les limites n’existaient pas. Tu nageais plus loin, tu plongeais plus profond, tu semblais tellement libre. Tu as repoussé longtemps le terrible rendez-vous avec la vieillesse, à force de longueurs de bassin et de kilomètres à vélo. Tu ne t’es pas vraiment remis du confinement imposé.

Tu apparaissais à l’improviste dans nos vies avec d’improbables cadeaux dans les mains : un vieux rabot ou du beurre pour un mois. Tu étais drôle et fantasque, sincère et fidèle en amitié. Tu as accompagné jusqu’au bout mes parents Pierre et Simone, dans leur désespérante agonie. Mon père était ton frère d’armes, ton copain de régiment, et l’âge n’y a rien changé.

Ton érudition étonnante émaillait tes conversations politico-philosophiques. « Je n’ai pas raison ? Qu’en penses-tu ? » demandais-tu tout à coup et tu n’écoutais jamais la réponse. C’est vrai que nous avions un peu le tournis après ton départ.

Maintenant que tu es vraiment parti, il faut bien le dire, Pierre, le monde paraît plus terne.