
Durant le jour, les gens vont, les gens viennent.
Ils sont occupés à tant de travail
Sérieux,
Qui prend leur temps, qui prend leur vie,
Et la montre répète à l’envi
Plus vite
Plus vite
Mais au soir, lorsqu’ils caressent les boucles
De leurs petits enfants, ils pensent, les gens,
Ils pensent …
Ils pensent que ceux-là seront bien jeunes encore
Dans dix ou vingt ans,
Quand il faudra mourir.
Alors, la nuit, ils pleurent, les gens.
Heureusement, le jour, les distractions ne manquent pas.
On les paye en énergie, comme
Une peau de chagrin qui chaque jour rétrécit.
Et ils promettent, les gens, ils promettent
Que demain
Demain est encore loin.
Mais parfois, quand même, ils pensent, les gens
Et la nuit, ils pleurent.