
Un pastiche intéressant de la fable de La Fontaine où l’on parle de valeurs , de grandeur d’âme, d’opportunisme et de résistance.
«celui de qui la tête au ciel était voisineEt dont les pieds touchaient à l’empire des morts»
« Si vous naissiez à l’abri du feuillage
dont je couvre le voisinage
Vous n’auriez pas tant à souffrir »
Anouilh valorise celui qui n’a pas trahi ses valeurs, même au prix de sa vie. C’est cette «résistance» qui fait sa grandeur et rien d‘autre.
Le contexte de Jean Anouilh est uniquement socio-politique. Il y a ceux qui courbent l’échine et qui survivent en reniant leurs valeurs, si même ils en ont, et ceux qui restent eux-mêmes. Le roseau, uniquement préoccupé de sa petite vie, se tient courbé même lorsque la tempête est passée. Ils jalouse et hait celui qui ne lui ressemble pas. La haine est mise en valeur par la place à la rime du nom « haine » et le rejet de « satisfaite » qui s’oppose à la souffrance du chêne plus loin. Il n’a pas de compassion.
On sentait dans sa voix sa haine
Satisfaite. Son morne regard allumé
La morale que l’on retient de la fable d’Anouilh est directe et appuyée, celle de La Fontaine est implicite et donc plus nuancée, plus subtile et plus riche : le fait est que le chêne tombe, ce n’est pas pour autant qu’on vous dicte une conduite.
Il n’en demeure pas moins que la fable sera toujours d’actualité. Le roseau est un opportuniste, sa propre vie lui importe plus que le respect de ses valeurs. Le chêne est vu comme un géant et on comprend que ce n’est pas seulement une apparence : même couché, il a une grandeur d’âme. Sa souffrance est marquée par le rythme haché et les nombreuses virgules. Pourtant, il ne renonce pas à ses valeurs avec le terme « encore ». Il est certain qu’aujourd’hui comme hier on rencontre foison de roseaux et peu de chênes.
Le géant, qui souffrait, blessé,de mille morts, de mille peines,Eut un sourire triste et beau;Et, avant de mourir, regardant le roseau,Lui dit: « je suis encore un chêne ».
bonjour j’ai besoin de m »aidez urjent svp : quelles qont les ressemblances et les diffèrences et la morale de chacune ‘j fontaine et jean ANOUILH )
Vous trouverez des éléments de réponse dans les commentaires précédents. Ne cherchez pas de complication, lisez simplement le texte, la réponse est dedans.
je ne sais pas
Chez La Fontaine, la morale implicite semble être qu’il faut savoir nuancer ses propos et avoir un esprit flexible pour ne pas être emporté par la première tempête venu. Il montre aussi que les plus grand ne sont jamais totalement immortels, et attaque ainsi les hommes de pouvoir, notamment Louis XIV.
Chez Anouilh la morale est écrite plus haut.
Ce qui est interessant dans les Les « Fables » de Jean Anouilh c’est le retournement qu’il oppère avec la morale proposée par Jean de La Fontaine. En effet, alors que chez ce dernier le roseau affirmait « Je plie mais ne romps pas » proposant comme morale qu’il faille, dans la vie, savoir contourner les obstacles et savoir être flexible Jean Anouilh démontre là qu’il s’agit d’une perte d’identité et redonne de la grandeur au chêne qui est resté lui-même.
D’autres fables de son recueil comme La Cigale prenant le contre-pied de La Cigale et La Fourmi de La Fontaine démontre sa volonté de renverser les préjugés et les morales « fermées » ou stéréotypées proposées par cet auteur classique dont les Fables sont devenues incontournables et dont les morales constituent de vrais adages populaires tel que « La raison du plus fort est toujours la meilleure ».
Merci Jean Anouilh de nous démontrer l’absurdité d’une morale unique et de démonter certains stéréotypes.
oui, l’apport des fables d’Anouilh est tout à fait intéressant mais il force un peu le trait : il y a les bons et les méchants. Ce n’est pas toujours aussi simple chez La Fontaine.
Merci pour votre commentaire.
qu’elle est la morale du chene et du roseau?
je ne c pas