Un peu d’émotion, des mots…
je vous offre ces deux textes d’Annick Bourbon Rochette
IVRESSE
Impatients et tremblants
Nous progressons du bout des doigts sur les sentiers interdits
Des rêves de chemins de traverse
A demi enfouis sous les ruines du Temps
Vivants pourtant
Ivres soudain d’arc-en-ciel
Dansant
Comme des masques jetés à la face de la Prudence
Mais à genoux devant la grâce musicale des étoiles,
Et, juste le temps d’un intervalle,
Comme un soupir posé sur la ligne de nos vies,
Liés
Par le fil d’un regard
Silence
Au début le silence.
Le Temps n’existe pas.
Pense, pense.
La Parole fut,
Futile,
Fut-elle
Divine ?
Là commence l’Histoire,
Noire, noire.
Au milieu le soupir
Silence, silence…
Vacarme et pause,
Pause et musique
Dansent, dansent
Blanches et noires
A la fin le Silence
Dense, dense.