Les sirènes


 

la petite sirène
la petite sirène

Les sirènes sont des démons marins et  de grandes musiciennes, chacun s’accorde là-dessus. Leur île est située en Italie méridionale, au large de la presqu’île de Sorrente.

Pour le reste, les variantes sont nombreuses.
Leur naissance

Filles d’une muse (Melpomène ou Terpsychore ou encore Calliope ?) et du dieu-fleuve Achéloos, elles auraient pu naître des gouttes de sang d’Acheloos lorsqu’il fut blessé par Hercule.

 Leur apparence

Au départ, elles seraient semblables à des jeunes filles, amies de Perséphone. Lorsque celle-ci fut enlevée par Pluton et emmenée au royaume des Enfers, elles auraient demandé à Zeus des plumes pour pouvoir chercher leur amie aussi bien sur terre que sur mer. Elles devinrent donc mi femmes-mi-oiseaux.

D’autres versions font de cet attirail de plumes une punition, soit infligée par la mère de Perséphone parce qu’elles n’avaient pas su empêcher l’enlèvement de sa fille, soit pas Aphrodite qui leur reproche de ne pas assez aimer l’amour et ses plaisirs. Pas facile de ne déplaire à personne !

De toutes façons, les Muses, mécontentes de la rivalité avec ces musiciennes remarquables, les avaient plumées, comme de vulgaires oies. Comment, après avoir enlevé le haut, recouvrirent-elles le bas d’écailles, ainsi qu’on les montre dans les versions actuelles, nul ne le sait.

 Leur nombre

Dans l’Odyssée, elles ne sont que deux. Cependant, j’aime bien la version plus tardive d’Apollodore qui en compte trois : l’une joue de la lyre, la deuxième de la flûte et la troisième chante.

Les versions contemporaines, films ou bandes dessinées, les voient plus nombreuses et surtout chantantes.

 Leur passe-temps

On s’accorde à leur trouver de bien mauvaises intentions puisque par leurs chants elles attirent les marins sur les récifs où ils font naufrage et elles les dévorent. Andersen souhaitera faire une exception avec sa petite sirène courageuse.

 Orphée

Aussi fort que l’on soit dans un domaine, on trouve toujours son maître et elles ne purent s’offrir les argonautes en repas car Orphée chanta si mélodieusement que les marins préfèrèrent l’écouter et qu’elles n’eurent qu’un seul fan sur tout le navire. Boutès, c’est son nom, se jeta à l’eau pour les rejoindre mais fut sauvé par Aphrodite. Sans doute était-il bien fait de sa personne, ce Boutès !

 Ulysse

Ulysse, sur les conseils de son ex, la magicienne Circé, fit boucher les oreilles de ses compagnons avec de la cire après leur avoir commandé de bien l’attacher au mat. J’ai toujours aimé imaginer cet Ulysse, d’habitude si malin et toujours gagnant, pour une fois un peu ridicule avec ses grands gestes pour qu’on le détache et ses mimiques inutiles.

 Dernière version

Plus tardivement, on les a considérées comme des divinités de l’au-delà, chantant pour les Bienheureux dans les îles Fortunées. Agissez bien toute votre vie et vous gagnerez des entrées gratuites de concert en quelque sorte.

Elles feraient partie de l’Harmonie céleste, qui fait entendre cette musique de l’espace dont nous cherchons encore aujourd’hui le secret.

 

 

 

 
 

 

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