
Walter Lord a publié La Nuit du Titanic en 1955. Ce livre très bien documenté sur la terrible nuit du 14 au 15 avril 1912 est réédité en 1998 et prend en compte les dernières découvertes sur le sujet avec une intéressante préface d’Alain Bombard et une postface de Jean-Luc Majouret.
Walter Lord a été en relation directe avec de nombreux témoins directs : plus de soixante sur les sept cent onze survivants. Le livre est très bien construit et se lit d’un trait.
On a beaucoup écrit sur ce naufrage, ce livre a l’avantage de reconstituer aussi fidèlement et précisément que possible cette nuit tragique, presque minute par minute, mais aussi d’analyser les nombreuses causes du nombre élevé de victimes. Par exemple, les canots en nombre insuffisant et très loin d’être remplis ou un bateau proche ne comprend pas ce qui se passe. Il n’y a pas que des raisons matérielles, il y a aussi des raisons sociologiques ou psychologiques. Tout est clairement expliqué, sans lourdeur.
Walter Lord souligne également à quel point ce naufrage a été une charnière: la fin d‘une époque et le début d’une autre dans de nombreux domaines. Par exemple, on ne croira plus à l’infaillibilité de la technologie et on commencera à légiférer plus sérieusement sur les conditions de transport de passagers. C’est aussi la fin d’un monde où on pouvait s’habiller en smoking avant de descendre dans un canot de sauvetage.
Ce sera le premier SOS du monde. Malheureusement, ce ne sera pas le dernier car deux ans plus tard commencera avec la première guerre mondiale un autre cataclysme et un bouleversement radical.
Progressivement, on comprendra que la vie des passagers de troisième classe est importante. A l’époque, il semble que l’on ne s’en soit pratiquement pas soucié:
Sur les 2198 personnes, 119 hommes et 393 femmes et enfants plus 139 membres d’équipage seront sauvés. « 4 femmes disparues seulement sur les 143 que comptait la première classe (et encore, trois sont restées à bord de leur propre gré), 15 sur les 93 de deuxième classe; et 81 sur les 179 de troisième classe.
Toujours aujourd’hui, pour les compagnies d’assurances, un Américain vaut plus cher qu’un Français et bien sûr qu’un Africain, mais chacun a un droit égal à être sauvé.
Lors d’une catastrophe ou d’une grave crise, les individus se révèlent. Parmi les nombreux passagers, anecdotes, paroles échangées ou même objets que l’on choisit d’emporter sont lourds de signification. On a les héros, on a aussi le mauvais goût :
Après le sauvetage, Lady Duff Gordon rassembla tous les occupants du canot ¨°1 – portant encore la ceinture de sauvetage – pour une photo de groupe.
Le livre n’oublie pas de citer les prémonitions, certaines parfois postérieures et sans valeur mais aussi d’autres assez surprenantes. Il cite également un étrange roman paru en 1898 qui imaginait l’histoire d’un somptueux paquebot nommé «Titan», pratiquement identique d’après la description, qui heurte un iceberg.
L’objet du livre était de montrer la vanité de chaque chose, Robertson l’appela du reste Futilité.
Le film «Titanic» imaginera une légende de plus, il y en eut tellement, mais c’est une belle histoire d’amour, très bien interprétée.
bravo pour cet article sur le titanic
parfois la vie
ressemble au naufrage du titanic:))))
NAUFRAGE D’UNE VALISE
COUPLET 1
un jour mon chum m’a dit
oh moi je désire
que mon coeur devienne
grand comme une église
et puis ça
m’dérange pas
qu’y ait plein d’monde
su l’perron
avec leu valise
REFRAIN
y a des phrases comme ça
qui soulèvent les pieds d’un gars
comme l’eau fraiche d’un ruisseau
quand y tombe dedans
perdu au fond d’un rang
y a des phrases comme ça
qui soulèvent les pieds d’un gars
comme l’eau fraiche d’un ruisseau
quand y tombe dedans
le coeur tout en lambeaux
ohohoh… ohohoh…ohohoh..ohohoh
COUPLET 2
sur le perron d’mon chum
y avait une valise
un accordéoniste
aux tempes déjà grises
une jeune femme
avait mis l’feu à son âme
en larmes
comme le soleil
au clocher
d’une église
en flammes
COUPLET 3
mon chum y a dit
reste donc
oh sors donc ton accordéon
ma guitare est déjà prête
pour toi dans le salon
tu m’dis
qu’une jeune femme
a mis l’feu à ton âme en larmes
oh chanceux oh chanceux
ce soir chantons la femme
oh mon très vieux compagnon d’armes
REFRAIN FINAL
comme le coeur de mon chum
est grand et bon et beau
Pierrot
vagabond céleste
http://www.enracontantpierrot.blogspot.com
http://www.reveursequitables.com
http://www.tvc-vm.com/studio-direct-235-1/le-vaga bond-celeste-de-simon-gauthier
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Merci pour ce très bel envoi de poème, je pense que mes lecteurs apprécieront beaucoup. Vous portez le prénom et le nom de mon père, ce qui attise encore ma curiosité.Je vais voir votre blog.