Quelques savoureuses anecdotes familiales …
- Nous avions à la maison une jeune anglaise de quinze ans, s’exprimant facilement en français, mais avec les erreurs des débutants bien sûr. Pour simplifier, elle tutoyait tout le monde, n’ayant appris que le début des conjugaisons. Mon grand-père, vieux patriarche très « vieille France », venait déjeuner le dimanche à la maison. Pour être aimable, au cours du repas, elle s’adresse à lui, qui venait de se plaindre de son dentier et de ses difficultés à manger.
« Mais si tes dents ne sont pas propres, commence-t-elle sur un ton d’aimable causerie… »
Mon grand-père manque de s’étouffer de rage :
« Mais voyez-vous cette insolente, personne ne m’avait encore jamais parlé comme ça… »
Nous essayons de le calmer et de consoler notre petite britannique horrifiée par ce qu’elle a déclenché : elle voulait dire bien sûr : « si ce ne sont pas tes propres dents… »
- Après-guerre, vers 1950, il y avait en France une crise du logement qui obligeait parfois des jeunes couples à vivre avec leurs parents. Ce n’était pas sans créer quelques tensions. Ma tante, son époux et son fils bébé logeaient ainsi chez mes grands-parents. Ma grand-mère, très maniaque, souffrait du désordre ainsi créé. Le bébé avait du mal à s’endormir et les parents, en allant eux-mêmes se coucher le soir, prenaient un luxe de précautions pour ne pas le réveiller : ils montaient délicatement l’escalier, en levant haut les pieds. Ma mère entendit alors ma grand-mère soupirer : « j’en ai donc bien marre de ces grands hérons ! ».
- C’était au temps héroïques où les médecins se déplaçaient à votre domicile lorsque vous étiez malade. Hélène raconte :
En général, alors que j’ai l’impression d’être au bord de l’agonie, le médecin ne décèle, après bien des efforts, qu’une vague petite rougeur du côté des amygdales. Une température de 38.5 C suffit pour me déconnecter le cerveau. Cependant, ce jour-là, je suis décidée à ne pas prendre d’aspirine afin que le médecin se rende bien compte de mon état.
Il arrive, me serre la main, me pose quelques questions, commence à m’ausculter puis me demande de lui prêter une petite cuillère (pour servir d’abaisse-langue). Nous sommes dans la cuisine, je me dirige donc vers le tiroir où sont rangés les couverts tout en me disant mentalement de bien me concentrer sur le tiroir et une petite cuillère. Arrivée au tiroir, trois pas plus loin, je ne sais déjà plus que faire. J’ouvre cependant le tiroir et fixe désespérément l’intérieur en me disant que je dois absolument faire quelque chose.
Trouvant le temps un peu long sans doute, le médecin s’approche et me tend la main pour que je place la petite cuillère dedans. Ne sachant plus quoi faire, je lui serre la main.
-Mais non, m’explique-t-il, il y a déjà un bon quart d’heure que je suis là !
- une belle gaffe !
Gabrielle se rend dans un magasin avec son fils d’une vingtaine d’année pour l’aider à choisir un costume pour assister au mariage de son ami. Rien ne semble lui plaire et elle répond au vendeur qui lui vante un des costumes : « mais enfin, qui peut porter cela ? Un clown ? »
Elle s’aperçoit alors que son fils s’est éloigné et , tourné vers un autre présentoir, il semble bizarre, les épaules secouées d’un tremblement. Lorsqu’elle s’approche, elle s’aperçoit qu’il pleure…de rire. Il lui explique alors que le vendeur porte justement ce costume sur lui…
2 réflexions sur « anecdotes »