« Quand le sage montre la Lune, le sot regarde le doigt. »
Ce proverbe semble particulièrement d’actualité en ce moment, alors que médias et politiques glosent sur l’attitude plus ou moins calme ou énervée des « éco-terroristes. » Surtout ne pas parler du fond, ne pas s’intéresser à ce que montrent les écologistes ou ce qu’ils disent mais plutôt à leur apparence, leur coupe de cheveux par exemple.
Alors, qui veut les méga bassines et quels sont leurs avantages et inconvénients?
Tout d’abord, il faut savoir qu’il existe des méga bassines naturelles, dénommées « nappes phréatiques », qui gardent l’eau en profondeur, sans évaporation, après l’avoir filtrée naturellement. Cette eau potable et de bonne qualité est gratuite et appartient à tous. Chaque végétal et animal sur Terre (je rappelle que les humains font partie des animaux) en a suffisamment pour se désaltérer, se laver et peut se nourrir et s’abriter avec les plantes qui ont elles aussi profité de cette eau. Précisément en Vendée, cette eau alimente et préserve le Marais Poitevin, zone humide d’importance capitale. Oui mais ça, c’était avant.
L’idée géniale de quelques grands groupes financiers est de continuer à cultiver de très grandes surfaces de plantes nécessitant beaucoup d’eau, en plein dérèglement climatique, pour aller les vendre au plus offrant, fût-il localisé de l’autre côté de la Terre. Ces produits agroalimentaires sont destinés à des animaux en batteries ou en usines à viande. Il faut pour cela puiser dans les nappes phréatiques plus d’eau qu’il n’en revient naturellement, ce qui signifie prendre la part des autres humains (petits agriculteurs, familles, particuliers…) plus celle des générations futures ( depuis quand les enfants ont-ils voix au chapitre ?), plus celle des plantes et animaux locaux ( qui heureusement sont muets).
Cerise sur le gâteau, on pourra aussi spéculer sur l’eau lorsqu’elle sera devenue une denrée rare, comme c’est déjà le cas en Australie.
Comme le niveau de l’eau baisse dans les nappes phréatiques, on peut artificialiser une vaste surface de sol en surface ( plusieurs terrains de football), pomper l’eau en grande profondeur puis l’étaler au soleil ( de 20 à 60% d’évaporation quand même!) et à la pollution (bonjour les bactéries et les microalgues) et ceci afin de l’utiliser ensuite plus facilement en toutes saisons.
Et si elle est trop polluée pour être utilisée, c’est encore mieux car on vendra des produits chimiques pour tuer le vivant qui s’est installé dedans. Il faut penser aussi aux emplois de l’industrie. Elle est pas belle la vie ?
Ce qui est ennuyeux, ce sont ces gens, ces gueux pourraient-on dire, qui ne sont pas d’accord avec l’idée géniale et rêvent tout éveillés d’une société où l’intérêt général primerait sur les intérêts privés de quelques-uns. Heureusement la police et la gendarmerie sont là pour protéger ces derniers.
Une réflexion sur « Les Méga bassines »